Syndicat Sud Santé Sociaux du Rhône
Un syndicat de lutte, de masse et de transformation sociale

site du Syndicat Sud Santé Sociaux du Rhône et de la métropole de Lyon

C’est quand qu’on bloque tout ?

On rêve tous d’une réplique de mai 68 en 2018 mais il va peut-être falloir
remonter un peu plus loin dans le temps, jusqu’à la nuit du 4 août 1789 où
par décret, l’Assemblée Nationale a aboli les privilèges féodaux où d’ailleurs
et déjà seuls les paysans les plus riches ont pu s’en libérer totalement.

Article mis en ligne le 10 avril 2018

Retour du monde servile
Toujours pas remis de cette époque, Emmanuel 1er et sa cour provoquent aujourd’hui le peuple en promettant à son tour d’abolir les privilèges ». D’après le président de la république, certain-es Francais-es seraient plus avantagé-es que d’autres… Il ne parle pas des rois, des barons, des nanti-es… Il ne parle pas de sa caste qui se proclame supérieure aux autres, supérieure à nous… et qui n’a qu’une idée, abolir le monde civil pour revenir au monde servile…
Macron, qui a reçu très tôt des cours particuliers de Français, prend donc les mots au pied de la lettre : privilège signifiant en latin « loi particulière »… abolir les privilèges pour lui c’est donc abolir le statut des fonctionnaires, des cheminot-es, les Conventions Collectives… abolir tout ce qui lui laissera le champ libre pour dégager des marges boursières, en privatisant les services publics, spéculant encore et encore sur le dos des travailleur-euses, du contribuable, sur le travail des un-es et le porte-monnaie des autres qui sont souvent les mêmes, reverser encore et toujours plus de dividendes aux actionnaires et autres banquiers ou milliardaires…

Macron va tout nous reprendre
Après avoir distillé comme ses prédécesseurs la politique de
la peur, Macron s’engage dans une seconde étape dont l’objectif, l’idée, est de tout nous reprendre. De racketter toujours plus, celles et ceux qui produisent la richesse du pays… C’est-à-dire celles et ceux qui travaillent… Celles et ceux qui participent à l’amélioration, à la transformation sociale…
La recette est simple, comme le disait l’inventeur du café lyophilisé (Alphonse Allais) : « Il faut prendre l’argent là où il se trouve, c’est-à-dire chez les pauvres. Bon d’accord, ils n’ont pas beaucoup d’argent, mais il y a beaucoup de pauvres »…
Mais comme aurait pu le dire Jacques de La Palice : « Il se trouve que les riches, de l’argent, ils en ont aussi ». La preuve… Bernard Arnaud à lui tout seul, détient l’équivalent de 2,6 millions d’années de SMIC…Va falloir qu’ils arrêtent de nous prendre pour des vaches à lait.

L’austérité, ça suffit !
Les restructurations, les licenciements la casse des métiers,
la casse des statuts, la casse des Conventions Collectives :

Ça s’arrête !
Les baisses de salaires, la souffrance au travail, les suicides au travail, les suicides à cause des conditions de travail, les suicides parce qu’on a pas de travail : On ne supporte plus !
Engraisser les actionnaires plutôt que payer des fonctionnaires : On n’est pas d’accord !
Depuis 1789, 1936, 1945, 1968… les pauvres ne sont pas devenus riches, les riches ne sont pas devenus pauvres…
On a beau couper la tête de l‘hydre libérale, à chaque fois elle repousse…
Cela nous impose de ne jamais arrêter la résistance…
Cela nous impose de veiller au grain…
En particulier de tout ce que nous avons su construire tous ensemble pour nous tous ensemble.

Défendre notre protection sociale et les services publics comme bien commun.
Un bien, un patrimoine commun, réfléchi, construit et alimenté collectivement mais aujourd’hui en danger. Notre protection sociale et dans sa continuité, le service public, tous les services publics. Notre protection sociale et nos services publics qui se doivent, au-delà d’être sauvés, de devenir urgemment autofinancés et autogérés et donc préservés eux-mêmes d’un risque, celui de tomber dans d’autres mains que les nôtres, en particulier celles des banquier-ères voire comme c’est notre cas actuellement, d’un-e président-e banquier-ère.
Si notre modèle social disparait avant même que nous n’ayons eu le temps de le transformer, chacun-e d’entre-nous, au travers de nos exercices professionnels faisant champ de notre syndicalisation, ne pourrons plus aider et permettre aux femmes et aux hommes, en particulier les
plus vulnérables, de rester debout les un-es à côté des autres et donc de faire société…

Rien de plus rentable socialement que le service public
Nous, la Fédération SUD Santé Sociaux, professionnels de la santé, du social, du médico-social avons un devoir d’alerte sur la destruction massive de ce qui fait ciment sociétal.
De rappeler qu’il n’y a rien de plus rentable… socialement que le service public.
De dénoncer que c’est parce qu’ils-elles portent tout-es seul-es et à bout de bras le service public que les professionnel-les s’épuisent physiquement et psychiquement.

Santé, social, médico-social… Partout les mêmes attaques libérales ! Partout nous nous devons de répliquer…

Macron accélère ?!
AG partout en France…Mardis de la colère…Dragons rouges…
Galvanisons nos modalités d’actions…
Ridiculisons les patron-nes, envahissons les directions. Occupons la rue, les places, les boites, les hostos, les assemblées…
Partout…déroulons notre banderole « changement de propriétaire »…
Partout on est chez nous…

Tout est à nous, rien n’est à eux, tout ce qu’ils ont, ils l’ont volé !

A nous d’avoir le cran de monter d’un cran notre colère, même s’il elle n’est pas bonne conseillère…
Bientôt nous n’aurons plus le choix… La question n’est plus de savoir si on va tout bloquer mais de savoir quand on va tout bloquer …
Rail, postes, universités, Carrefour, aéroports, fonction publique, privé, retraité-e-s, EHPAD, hostos...

Le ou la premier-ère qui bloque sera suivi-e par tous les autres...

Tous ensemble vers la Grève Générale…
Parce que nous subissons les mêmes politiques, que nos ennemi-es sont les mêmes, que le présent des cheminot-es et des étudiant-es est notre avenir immédiat, la Fédération SUD Santé Sociaux soutient SUD-Rail dans sa grève reconductible et les étudiant-es dans leur lutte.

La Fédération SUD Santé Sociaux appelle ses syndicats, ses militant-es et au-delà les travailleur-euses de notre secteur à rejoindre la lutte, en lançant des assemblées générales dans tous les établissements sanitaires, médico-sociaux, sociaux, à monter des comités de grève sur le modèle de la convergence des hôpitaux, qui annonce une prochaine AG à Angers, dans la perspective d’une marée blanche à Paris le 15 MAI 2018 !

La convergence doit passer de l’incantation à la réalité. Construisons ensemble, allons-y de toutes nos forces !!!

Des barricades se dressent aujourd’hui dans toutes les ZAD (Hôpitaux, EHPAD, universités, gares, NDDL…).
Ce n’est pas le gouvernement et sa violence policière qui nous fera reculer !
Allons rejoindre nos camarades !
Ne les laissons pas seul-es à faire bloc au monde de Macron !