Souvenez-vous, le 25 mars dernier, le président de la république promettait aux hospitaliers des lendemains qui chantent. La santé ne devait plus être envisagée comme un coût mais comme unbien précieux. L’hôpital devait connaître un grand plan d’investissement, les personnels recevraient une prime exceptionnelle et verraient leur carrière revalorisée.
Face au Covid 19, les hospitaliers n’ont pas ménagé leurs efforts pour faire face à un afflux de patients jamais connu auparavant, et ce malgré les manques de toutes sortes : de protections (masques, surblouses, etc.), de lits, d’effectifs, de matériels. Beaucoup ont été contaminés par ce virus en soignant les malades et certains en sont morts.
Ils continuent à le faire avec ce déconfinement qui peut être source de 2èmevague alors que l’activité habituelle reprend.
Un mois et demi après ce discours,nous attendons toujours qu’il se traduise dans les faits.
Le gouvernement n’a toujours pas fait paraître le décret permettant l’attribution de la prime aux personnels des hôpitaux. Du coup, elle ne sera pas versée avec la paie de mai.
Le ministère dela santé n’a toujours pas fixé de rendez-vous pour ouvrir des négociations sur les revalorisations de carrières et donc des salaires, pas plus que sur le plan d’investissement pour redonner sa place à l’hôpital public.
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Nous avons eu souvent des bellesparoles bien peu suivies d’effet.
Par contre, les gadgets ne manquent pas :
- Honorer les soignants le 14 juillet. Apprendre à marcher au pas fera-t’il partie des formations ?
- Une médaille de l’engagement. Pourquoi pas des bons points et des images ?
- Le don de RTT et de congés de la part des salariés versés aux soignants en chèquesvacances. En guise de revalorisation salariale, la charité rebaptisée solidarité ?
On peut même craindre que tout continue comme avant, en pire, avec une gestion comptable de l’hôpital dont on connait les conséquences : fermetures de lits, restructurations incessantes, des moyens à la baisse, des sous-effectifs chroniques, … A l’arrivée, l’épuisement, la perte de sens du travail.
SUD Santé appelle les hospitaliers à se mobiliser, car nous n’obtiendrons des avancées que si nous nous faisons entendre. Tenons –nous prêts !
L’hôpital public est notre bien commun, la population en a besoin.
Il lui faut les moyens de fonctionner correctement avec des personnels plus nombreux, mieux traités, mieux payés.
Lyon, le 14 mai 2020
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